
Caractéristiques du logement aidé aujourd’hui
Ce sont des logements qui recherchent la qualité architecturale, et respectent autant que possible l’identité architecturale des lieux. La qualité architecturale a fait l’objet d’une attention particulière par les organismes, on est très loin des barres et des tours réalisées dans les années 60. Aujourd’hui, les logements aidés ne se distinguent pas des autres réalisations. Des opérations en collectif avec un nombre limité de logements. En Haute-Normandie, les réalisations récentes des organismes de logement social ne dépassent pas en moyenne 12 logements. Généralement, ces opérations ne dépassent pas les niveaux R+2 ou R+3, avec pour certaines des entrées individualisées et des terrasses. Des maisons de ville mitoyennes ou des maisons individuelles avec jardin : elles représentent 40 % des mises en locations dans la région Haute-Normandie aujourd’hui.
Le logement aidé bien inséré dans la ville
La localisation des logements fait aujourd’hui l’objet d’une attention particulière. Il est essentiel que les logements soient bien insérés dans la ville : une attention est portée à la proximité avec les équipements, services publics et lignes de transport en commun. Ces enjeux doivent être préalablement étudiés entre la collectivité et l’organisme de logement social.
Des préoccupations environnementales
Les constructions de logements aidés ont aujourd’hui une longueur d’avance en matière technique et énergétique sur les produits proposés par les promoteurs privés.
Dans l’Eure et pour les logements neufs, les préoccupations environnementales font partie des projets et vont souvent au-delà de la réglementation en vigueur. Ainsi, concernant la maîtrise de l’énergie, les labels Haute Performance Energétique et Très Haute Performance Energétique sont généralisés afin de réduire fortement la consommation et donc la facture des locataires.
Par ailleurs, la majorité des logements aidés actuellement produit anticipe la norme Bâtiment Basse Consommation (BBC), qui sera applicable en 2012 avec un plafond de 65 kWhep/m2/an (la moyenne de tous les logements aidés est aujourd’hui de 170 kWhep/m2/an, contre une moyenne de 250 kWhep/m2/an pour tous les secteurs confondus).
Le prochain objectif, à horizon 2020, étant de réaliser des logements aidés qui produiront autant d’énergie qu’ils en consomment (logements dit « passifs »). L’expérience des organismes de logement social en matière d’innovation et de maîtrise des charges est ancienne.
Être à la fois constructeurs et gestionnaires de leurs logements les incite à rechercher la qualité dans la durée : choix de matériaux du gros oeuvre aux finitions, choix des équipements, chaque produit est choisi selon sa durabilité, sa consommation énergétique, sa résistance, tout en tenant compte la contraintes d’équilibre financiers des opérations par rapport aux loyers plafonds. Ainsi, même sur le parc ancien, on constate que les logements aidés sont beaucoup moins « énergivores » que les logements privés.
Au niveau national, la profession s’est engagée à rénover avant 2020 les 800 000 logements les moins économes.